On a tous voulu un jour retaper un petit meuble sans prétention pour se faire la main... Entre l'heureuse réussite et l'échec affligeant, pas toujours évident de maîtriser le résultat...
La retape, c'est de la technique, du savoir-faire, pour ne pas dire un vrai métier. On se dit que passer un coup de peinture par là ou poncer par ci est à la portée de tous. Et bien, c'est sans compter sur les petits imprévus qui viennent corser les choses...
*****
Donnons la parole à des apprentis-restaurateurs, afin qu'ils nous fassent partager leurs expériences bonnes... ou désastreuses.
♣ Une restauration pas si commode...
* Avant... un meuble triste et mal en point...
* Et après un combat acharné entre le doré et l'ivoire... une commode moins austère...
Quelques explications d'Isabelle, la bricoleuse :
"La restauration de cette commode, "C'est moi qui l'ai faite !", c'est ce que je dis fièrement aux gens qui admirent mon meuble retapé. Ce que je ne dis pas en revanche, c'est que ça a été du boulot ! Je m'étais mise au défi de ne pas acheter de produit pour la décaper... Alors je l'ai poncée à la main... ce que je ne recommencerai pas, c'était vraiment épuisant ! En plus, c'est de la peinture couleur ivoire sur les surfaces planes et du doré sur les tranches pour faire un effet contraste, sauf que je n'ai pas trouvé de doré en pot... mais uniquement en bombe. C'est simple, quand j'ai eu fini de peindre, le doré s'est mis à baver sur le blanc, et quand j'ai essayé de rattraper le coup, là c'est le blanc qui bavait sur le doré ! Bref, la prise de tête, mais au final, le résultat n'est pas si mal."
***
♥ Une restauration... sans desserrer les dents
* Avant, un meuble de dentiste bien blanc sur blanc, sur blanc...
* Après une traque sans relâche... le résultat est saisissant !
Les impressions des bricoleurs acharnés :
"On avait chiné ce petit meuble de dentiste dans l'intention d'en faire un meuble de rangement pour notre salle de bain. En l'achetant, on s'est dit bien naïvement "Un peu de ponçage et un coup de cire, et l'affaire est bouclée !". Sauf qu'après avoir poncé une première couche de peinture, on s'est aperçu qu'il y en avait une 2ème, puis une 3ème, puis une 4ème... Bref, on a dû investir dans un décapeur thermique, s'armer d'un bon couteau et de beaucoup de patience pour venir à bout de la moindre parcelle de peinture blanche, et récupérer le bois d'origine. En chauffant la peinture avec le décapeur, les vitres des portes se sont brisées les unes après les autres. Il a donc fallu déclouter toutes les baguettes qui retenaient les vitres pour pouvoir les changer. Finalement, après avoir laissé tremper les petits tiroirs dans la soude caustique, le bois naturel est réapparu. On voyait enfin le bout du tunnel !"
Ce qu'ont appris plus tard ces improvi-restaurateurs, c'est qu'à l'époque de ce meuble, le fait de remettre une couche de peinture était un moyen d'"aseptiser" le rangement à vocation médicale. Hum, c'est bon à savoir... En tous cas, chapeau pour ce beau boulot !
***
"J'ai acheté ce meuble de cuisine années 50 en parfait état dans un vide-grenier. Il était beige à l'époque avec un plateau en bois recouvert d'un papier-peint fleuri, pas franchement ragoûtant. Je voulais donc le "rafraichir" un peu. J'ai demandé à mon beau-père sa ponçeuse électrique sur-puissante pour érailler la peinture afin que la nouvelle couche adhère mieux. Perfectionniste dans l'âme, je n'ai pas su m'arrêter à temps dans l'étape du ponçage... En voulant éradiquer toute la peinture, la ponceuse en est venue à s'attaquer au bois des portes de placards. Mon meuble a donc perdu ses rondeurs lisses d'origine. Maintenant, quand je le regarde, je ne vois plus que les irrégularités du bois !"
Bon, il faut quand même regarder de près pour voir les traces de la ponceuse...
Et vous alors, avez-vous aussi connu des déboires mémorables en retapant un petit meuble ???